


COURLIS
Claude Cahun
Lucy Schwob etc….
Les vies infinies de Claude Cahun et Suzanne Malherbe
présentées par
Jocelyne TOURNIER chanteuse et comédienne, François THOLLET Musicien, chanteur et auteur compositeur avec la collaboration de Grégory FAIVE et les photos de maloupictures.
« Courlis Claude Cahun Lucy Schwob etc… » est une création qui rend hommage à cette artiste plus connue sous le nom de Claude Cahun, dont la production poétique, graphique et photographique, qui a eu lieu dans la première moitié du XXème siècle, résonnent avec force dans notre société actuelle.
Claude Cahun, de son vrai nom Lucie Schwob, est née à Nantes en 1894. Issue d’une famille intellectuelle et bourgeoise Nantaise, d’origine juive par son père, elle révèle très tôt son goût pour la liberté, l’expression, la revendication de n’appartenir à aucun genre. Refusant toute catégorisation, elle qui de fait est « enfermée dans une catégorie » qui coûta la vie à des millions de juifs.
Artiste photographe, auteure, plasticienne, performeuse mais aussi musicienne, elle est adulée par Breton et Desnos, dans le mouvement surréaliste, duquel elle se détache en revendiquant son indépendance et sa soif de liberté.
Sa poésie deviendra action pendant la seconde guerre mondiale sur l’île de Jersey où elle est installée avec sa compagne, l’artiste Marcel Moore (de son vrai nom Suzanne Malherbe qui n’est autre que sa demi-soeur). Claude Cahun embarque la femme de sa vie dans une entreprise de résistance poétique active contre le parti nazi, convaincue que la propagande poétique peut aider les militaires à prendre conscience du non-sens de leurs actions et les conduire à l’insoumission. Leur entreprise, « le soldat sans nom », réussi à déstabiliser les nazis présents sur l’île.
Elles sont arrêtées le 25 juillet 1944 et condamnées à mort.
LE SPECTACLE
Dans ce spectacle, qui met en miroir les écrits de l’artiste et sa biographie, nous souhaitons montrer à quel point la porosité entre l’artiste et la personne existe. Comment il est possible de donner vie et sens au geste théâtral, à la poésie. Comment un autre point de vue que celui de la réalité sommaire peut aider à transcender les difficultés, les épreuves.
Explorant et mélangeant la voix, le mouvement, la poésie, et la musique assistée par ordinateur, mais aussi l’accordéon et le ukulélé, certains textes sont mis en musique et chantés, tandis que d’autres sont offerts au public en adresse directe, parlé, avec une dimension de récit primordial. Les biographies sont données à la première et la troisième personne selon les moments afin de permettre aux spectateurs de se sentir impliqués dans le récit, à l’écoute. Pas de 4è mur. Un peu comme au cabaret.